La Convention des Nations Unies de 1979 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (la Convention CEDEF, la CEDEF, ou la Convention) est considérée comme la charte internationale des droits de la femme, car c’est le seul instrument, jouissant d’une ratification quasi universelle et juridiquement contraignant, de protection des droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux des femmes. Au f il des années, son organe de contrôle – le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (le Comité CEDEF ou le Comité) – a précisé le contenu normatif et la portée des 16 articles de fond de la Convention, et les États parties ont incorporé nombre de ces dispositions ainsi que des recommandations du Comité dans leurs cadres législatifs et politiques. Pourtant, plus de quarante ans après l’adoption de la Convention CEDEF, aucun pays ne peut prétendre être exempt de toute discrimination à l’égard des femmes et des filles. De plus, un retour de bâton est à craindre, qui pourrait remettre en cause les progrès engrangés. La Convention CEDEF est aussi de première importance pour la réalisation des Objectifs de développement durable. Le présent guide, qui se veut un outil pratique au service des parlementaires, ambitionne d’approfondir leur compréhension des règles édictées par la CEDEF en vue d’une meilleure intégration dans leurs travaux. Il se fait l’écho des importantes lignes directrices publiées par le Comité CEDEF et d’autres mécanismes compétents, ainsi que d’expériences nationales de l’application de la Convention. Il s’appuie également sur les décennies de collaboration entre le Comité CEDEF et l’Union interparlementaire (UIP) visant à inciter les parlements à transposer les dispositions de la Convention dans la réalité quotidienne des femmes et des filles.